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Mot du Recteur du Séminaire
Frères et sœurs en Christ, bien-aimés de Dieu, chers confrères et amis, chers collaborateurs dans la formation, chers séminaristes, chers bienfaiteurs, chers parents, parrains et marraines, à vous tous qui nous soutenez par vos prières, votre témoignage de Foi, de vie, par votre générosité, et aussi par votre collaboration dans les différents domaines de la formation intégrale de nos jeunes séminaristes, l’occasion nous est offerte de nous retrouver, pour dire notre reconnaissance au Seigneur, Maitre de nos vies, qui nous fait la grâce d’une nouvelle année et pour exprimer à tous, à chacun et chacune notre gratitude et reconnaissance. Permettez que je vous adresse aussi, nos salutations les plus sincères et nos vœux les meilleures pour cette nouvelle année qui commence.
La formation de nouvelles générations en ces temps complexes et difficiles, constitue une œuvre à la fois délicate et passionnante. Elle ne relève pas seulement des hommes, mais aussi de Dieu qui nous inspire et nous conduit, par la main de son Esprit, afin que nous puissions faire de ce séminaire International, Vénérable Angelo Ramazzotti, un lieu par excellence de formation des Disciples et des Apôtres pour la Mission d’Évangélisation, à tous les peuples et à toutes les nations.
Les vacances sont terminées. La nouvelle année de séminaire qui s’ouvre est celle de nombreux défis. Pour ce nouveau départ, je vois dans les yeux et les cœurs de tous, une très grande joie, beaucoup de bonne volonté et surtout le désir d’exprimer au mieux, les talents et les capacités que l’Esprit a mis en chacun pour le service de nos frères et sœurs, de l’église, de l’humanité et de la création toute entière.
D’abord, j’aimerais, sans plus tarder, vous présenter le thème de travail qui constituera le fil conducteur de cette nouvelle année. Le grand thème est FRATERNITE ET SYNODALITE, que nous allons conjuguer et contempler sous l’angle de l’Evangile de Saint Marc 1,10-11 : « TU ES MON FILS : EN TOI JE METS TOUT MON AMOUR ».
Bien avant d’introduire ce thème, permettez-moi de vous rappeler, en paraphrasant cette citation de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus en ces termes: "le but de la vie chrétienne c’est de découvrir l’Amour de Dieu dans notre vie, dans la création et notamment comprendre comment en nous donnant son fils Jésus, Dieu nous a tout donné, il s’est donné lui-même, le mieux de lui-même ".
Nous demandons à Dieu, au nom de Jésus, de nous éclairer et d’ouvrir nos cœurs à son merveilleux Esprit qui nous aide à découvrir que nous sommes ses fils bien-aimés en qui lui mets tout son amour.
L’Esprit-Saint nous fait connaitre Jésus et l’Amour avec lequel Dieu nous aime.
L’année passée nous avons médité comment l’Esprit Saint, saisit l’homme tout entier, lui parle et l’instruit, le transforme et le pousse à l’action. Lorsque l’Esprit vient ainsi parmi les hommes, quelque chose se passe, l’homme n’est plus le même, un autre l’a saisi. L’Esprit agit dans nos cœurs : c’est donc une « preuve » d’après Saint Paul, que nous sommes des enfants de Dieu (Gal 4,6). Quand l’Esprit Saint vient en nous, il agit de la même manière qu’en Jésus. Il nous fait connaître la mission à laquelle Dieu nous appelle. Il nous pousse au combat contre le mal. Avec lui, nous pouvons triompher du Satan. Dieu nous remplit de sa vie, de sa force de son Esprit pour nous confier une mission. De jour en jour, Jésus nous « plonge » davantage dans son Esprit, si nous ouvrons nos cœurs pour l’accueillir. Il veut que son Esprit nous remplisse de plus en plus.
Nous le voyons une fois de plus, l’Esprit nous est donné pour nous conduire à Jésus, il rend plus vif en nous le souvenir, la connaissance et la compréhension de Jésus, de l’évangile, de son Amour. Il nous le fait contempler, admirer, aimer. Il nous attache à Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Il nous unit au Christ, le seul qui peut nous sauver, le seul qui nous conduit à son Père qui est aussi notre Père.
Le temps de l’Esprit inaugure une nouvelle époque, une nouvelle histoire : le temps de l’église, le temps du Kairos, le temps du Salut, où par la force de l’Esprit, Jésus n’est plus seulement avec nous, mais en nous. Nous vivons déjà dans les cieux nouveaux, dans une terre nouvelle pour la simple raison que l’Esprit qui est l’Amour de Dieu, l’Amour qu’il y a entre le Père et le Fils, qui n’a pas de mesure et que l’humanité en a fait l’expérience par la tendresse et les soins reçus du Bon Samaritain, est versé abondamment dans nos cœurs.
Ce que l’Esprit fait en nous de plus beau, c’est de changer nos cœurs. En effet il nous donne de participer à la vie de Dieu, et il nous donne aussi de nous unir au cœur de Dieu et avoir les mêmes pensées de Dieu.
Je suis de l’avis que comme St Paul l’exprime bien dans sa lettre au Romains (Rm 7,14-25) : « Je sens en moi un combat intérieur : le bien que j’aime, je ne le fais pas, et le mal que je n’aime pas, je le fais… Pourquoi ? Parce que en réalité je ne suis pas libre ».
Seul Jésus est vraiment libre. Seulement lui peut me libérer : justement par l’action en moi de son Esprit. Pour mieux le comprendre, contemplons Jésus ressuscité. Après sa résurrection, Jésus est entièrement libéré des limites de la vie terrestre. Quand il apparaît aux saintes femmes, aux disciples d’Emmaüs, à Thomas, aux sept disciples auprès du lac de Tibériade, Jésus est rayonnant de paix, de bonté, de douceur, d’humilité. Il est délicat dans sa charité, il est attentif aux autres, il est aimable, il réconforte et il encourage. Voilà l’homme libre, un homme bon, qui aime les autres avec humilité.
La gloire de Jésus ressuscité, rempli de l’Esprit, ne nous brûle pas les yeux. Elle ne nous écrase pas. Elle nous ouvre à un monde nouveau : le monde de la vraie liberté, celle d’aimer le monde d’une bonté sans limites.
En Jésus ressuscité l’Esprit Saint est entièrement libre d’aimer et de rayonner, sans le moindre obstacle. « Là où est l’Esprit du Seigneur (écrit Saint Paul en 2 Cor 3,17) là est la vraie liberté ! » La liberté d’aimer infiniment à la manière de Dieu.
La plus grande réussite de l’Esprit, c’est le Christ Ressuscité devenu lui-même « Esprit qui communique la vie divine » (1 Cor 15,45). Sa plus grande réussite en nous, c’est de nous rendre de plus en plus semblables (conformes) à ce Jésus libéré. En d’autres termes, c’est de nous rendre de plus en plus libres pour rejeter le mal et pour aimer Dieu et nos frères à la manière de Jésus. (2Cor 3,18) Alors comme dit Saint Pierre (1 Pt 4,14) « L’esprit de Gloire repose sur nous ». En voyant en nous l’image de son Fils, le Père peut dire alors à chacun d’entre nous : « Tu es mon Fils : en toi je mets tout mon amour » (Mc 1,10-11).
La veille de sa passion, Jésus priait ainsi : « Père … l’amour que Tu as pour moi, qu’il soit en eux (mes disciples), et moi je serai en eux » (Jn 17,26). Quel est cet Amour qui fait le lien entre le Père, Jésus et nous sinon l’Esprit-Saint lui-même ? Quand l’Esprit est dans les disciples, Jésus est aussi en eux, et ils sont « un ».
L’Esprit-Saint est le lien de l’unité. En Dieu déjà, il est le lien du Père et du Fils. En Jésus il est présent, tout entier, comme il est tout entier en chacun de nous. Il est le même ici et là. C’est cela « l’unité du Saint-Esprit », c’est cela aussi : l’Eglise (Eph 3,4).
Lorsque nous travaillons même humblement, en des petites choses, à unir les membres de l’Église, ou à aider les hommes à s’aimer comme des frères, ou à se réconcilier, nous travaillons dans le sens de l’Esprit, et avec Lui. Détruire cette unité, c’est faire injure à l’Esprit (1Cor 3,16-17). Le Christ par sa Croix, a réconcilié des peuples séparés. Ils sont devenus « Une demeure de Dieu dans l’Esprit » (Eph 2,22) Faire l’unité entre des peuples opposés c’est impossible aux hommes, à cause du péché qui est en nous. Pourtant cette unité nouvelle a été réalisée. Nous avons vu comment, le jour de la Pentecôte, des hommes « venus de toutes les nations » (Actes 1,5) ont été rassemblés par l’Esprit et comment ils ont accueilli le message des Apôtres. Depuis ce jour, nous pouvons tous, en un seul Esprit, nous approcher du Père (Eph 2,18).
Mes frères, mes amis, voici présenté en quelques lignes, le thème qui nous conduira tout au long de cette nouvelle année, mais en vérité aussi tout au long de notre vie « Tu es mon Fils : en toi je mets tout mon amour » (Mc 1,10-11). Comme Marie et les Apôtres réunis en prière dans le Cénacle, dans le Silence, la Prière, la Méditation et la Charité, nous sommes invités à créer les conditions pour que l’Esprit-Saint puisse nous envahir à l’instar de l’eau qui comble la terre assoiffée. Nous devons tout simplement Lui ouvrir la porte de notre cœur et de notre vie, l’aimer et le désirer, l’implorer, nous laisser envahir par sa lumière et lui demander de transformer toute notre existence en lumière, en charité, en Parole, et parvenir à proclamer non pas quelque chose, mais quelqu’un qui nous habite et qui fait partie de notre vie, de nous-même et qui nous conduit à découvrir le grand mystère de l’Amour de Dieu, comment cet Amour est concret et est versé dans nos cœurs. Notre vocation et mission c’est de rendre visible ce merveilleux dessein de Salut de Dieu.
Pour cela, notre communauté tout au long de cette année, accordera une importance capitale au silence, à la prière et privilégiera tous les moments d’écoute de la Parole comme la Lectio-Divina, la méditation, l’oraison et l’Eucharistie afin de faire grandir en nous, le désir et la soif du Saint-Esprit qui nous fait comprendre notre identité et l’Amour avec lequel nous sommes aimés.
Enfin, très chers amis, je voudrais vous rappeler ce qu’un séminariste ne doit jamais oublier dans son parcours, même si certains parmi vous l’ont déjà fixé dans les oreilles et dans le cœur. Au séminaire le protagoniste est et reste toujours Dieu lui-même, car c’est Lui qui nous appelle à travailler dans sa vigne. Ainsi il nous est demandé d’être dociles comme des vases dans la main du potier. Nous devons nous laisser mouler par Dieu à travers les formateurs, nous laisser transformer par Dieu lui-même, nous laisser surprendre et conduire par l’Esprit Saint et sa Parole.
L’étonnant et la joie c’est que, plus nous faisons l’expérience de l’Amour de Dieu dans les sacrements, dans l’accueil de sa Parole et tout ce que le séminaire nous offre pour notre vie spirituelle, plus notre réponse à son appel se renouvelle au fond de nous et nous pousse à ne point rester à un niveau superficiel et statique, mais nous permet d’avancer jour après jour vers la sainteté, à travers une réponse responsable, libre, sincère et généreuse à la suite du Christ.
À cet effet nous sommes tous invités à la vigilance, car plus nous grandissons dans la Foi et le discernement, plus la tentation est grande : c’est l’appel incessant à la conversion. C’est l’expérience qu’ont fait tous les saints et nous aussi, nous pouvons être fidèles à notre vocation, si nous restons attachés au Christ dans une vie de prière, de simplicité, d’intimité avec Lui. Nous devons nous laisser « mouler » et éviter « la philosophie du rabais » qui consiste à se contenter du minimum en ayant comme principe la médiocrité. Nous tous, nous avons d’énormes, d’extraordinaires et merveilleuses capacités et potentialités ; par conséquent nous devons viser le maximum en nous offrant au Seigneur et en Lui accordant toutes nos forces, toute notre énergie.
Permettez-moi enfin de vous rappeler une fois de plus que la vocation est un appel personnel. De ce fait, même si la vie du séminaire se veut communautaire, la réponse à cet appel de Dieu est donnée par chacun de nous. C’est à travers la rencontre avec le Seigneur, dans sa Parole, dans les sacrements, dans les frères et avec l’aide des formateurs que cette réponse prend la forme de la vie de chacun et devient de jour en jour plus concrète et vérifiée. À ce sujet, il est très important de se faire connaître par les formateurs, notamment par le père spirituel tout en sachant que l’un des moyens le plus sûr c’est de les rencontrer et de partager avec eux notre cheminement, ce que nous vivons tous les jours, comment nous le vivons et l’esprit avec lequel nous avançons. Les formateurs sont des frères ainés, ils sont là pour nous aider ; par conséquent il ne faut pas les craindre, il faut plutôt voir en eux des personnes ressources sur qui nous pouvons nous appuyer en cultivant avec eux une relation de confiance et de sincérité.
À tous, je souhaite une fructueuse année de séminaire dans l’esprit d’un engagement renouvelé, d’une charité inventive, d’une foi sans faille et dans l’espérance qui nous fait prier avec la femme samaritaine : « Seigneur, donne-moi de cette eau ». Que Dieu bénisse cette nouvelle année, les formateurs, les séminaristes, et l’Institut tout entier.
Frères et sœurs en Christ, bien-aimés de Dieu, chers confrères et amis, chers collaborateurs dans la formation, chers séminaristes, chers bienfaiteurs, chers parents, parrains et marraines, à vous tous qui nous soutenez par vos prières, votre témoignage de Foi, de vie, par votre générosité, et aussi par votre collaboration dans les différents domaines de la formation intégrale de nos jeunes séminaristes, l’occasion nous est offerte de nous retrouver, pour dire notre reconnaissance au Seigneur, Maitre de nos vies, qui nous fait la grâce d’une nouvelle année et pour exprimer à tous, à chacun et chacune notre gratitude et reconnaissance. Permettez que je vous adresse aussi, nos salutations les plus sincères et nos vœux les meilleures pour cette nouvelle année qui commence.
La formation de nouvelles générations en ces temps complexes et difficiles, constitue une œuvre à la fois délicate et passionnante. Elle ne relève pas seulement des hommes, mais aussi de Dieu qui nous inspire et nous conduit, par la main de son Esprit, afin que nous puissions faire de ce séminaire International, Vénérable Angelo Ramazzotti, un lieu par excellence de formation des Disciples et des Apôtres pour la Mission d’Évangélisation, à tous les peuples et à toutes les nations.
Les vacances sont terminées. La nouvelle année de séminaire qui s’ouvre est celle de nombreux défis. Pour ce nouveau départ, je vois dans les yeux et les cœurs de tous, une très grande joie, beaucoup de bonne volonté et surtout le désir d’exprimer au mieux, les talents et les capacités que l’Esprit a mis en chacun pour le service de nos frères et sœurs, de l’église, de l’humanité et de la création toute entière.
D’abord, j’aimerais, sans plus tarder, vous présenter le thème de travail qui constituera le fil conducteur de cette nouvelle année. Le grand thème est FRATERNITE ET SYNODALITE, que nous allons conjuguer et contempler sous l’angle de l’Evangile de Saint Marc 1,10-11 : « TU ES MON FILS : EN TOI JE METS TOUT MON AMOUR ».
Bien avant d’introduire ce thème, permettez-moi de vous rappeler, en paraphrasant cette citation de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus en ces termes: "le but de la vie chrétienne c’est de découvrir l’Amour de Dieu dans notre vie, dans la création et notamment comprendre comment en nous donnant son fils Jésus, Dieu nous a tout donné, il s’est donné lui-même, le mieux de lui-même ".
Nous demandons à Dieu, au nom de Jésus, de nous éclairer et d’ouvrir nos cœurs à son merveilleux Esprit qui nous aide à découvrir que nous sommes ses fils bien-aimés en qui lui mets tout son amour.
L’Esprit-Saint nous fait connaitre Jésus et l’Amour avec lequel Dieu nous aime.
L’année passée nous avons médité comment l’Esprit Saint, saisit l’homme tout entier, lui parle et l’instruit, le transforme et le pousse à l’action. Lorsque l’Esprit vient ainsi parmi les hommes, quelque chose se passe, l’homme n’est plus le même, un autre l’a saisi. L’Esprit agit dans nos cœurs : c’est donc une « preuve » d’après Saint Paul, que nous sommes des enfants de Dieu (Gal 4,6). Quand l’Esprit Saint vient en nous, il agit de la même manière qu’en Jésus. Il nous fait connaître la mission à laquelle Dieu nous appelle. Il nous pousse au combat contre le mal. Avec lui, nous pouvons triompher du Satan. Dieu nous remplit de sa vie, de sa force de son Esprit pour nous confier une mission. De jour en jour, Jésus nous « plonge » davantage dans son Esprit, si nous ouvrons nos cœurs pour l’accueillir. Il veut que son Esprit nous remplisse de plus en plus.
Nous le voyons une fois de plus, l’Esprit nous est donné pour nous conduire à Jésus, il rend plus vif en nous le souvenir, la connaissance et la compréhension de Jésus, de l’évangile, de son Amour. Il nous le fait contempler, admirer, aimer. Il nous attache à Lui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Il nous unit au Christ, le seul qui peut nous sauver, le seul qui nous conduit à son Père qui est aussi notre Père.
Le temps de l’Esprit inaugure une nouvelle époque, une nouvelle histoire : le temps de l’église, le temps du Kairos, le temps du Salut, où par la force de l’Esprit, Jésus n’est plus seulement avec nous, mais en nous. Nous vivons déjà dans les cieux nouveaux, dans une terre nouvelle pour la simple raison que l’Esprit qui est l’Amour de Dieu, l’Amour qu’il y a entre le Père et le Fils, qui n’a pas de mesure et que l’humanité en a fait l’expérience par la tendresse et les soins reçus du Bon Samaritain, est versé abondamment dans nos cœurs.
Ce que l’Esprit fait en nous de plus beau, c’est de changer nos cœurs. En effet il nous donne de participer à la vie de Dieu, et il nous donne aussi de nous unir au cœur de Dieu et avoir les mêmes pensées de Dieu.
Je suis de l’avis que comme St Paul l’exprime bien dans sa lettre au Romains (Rm 7,14-25) : « Je sens en moi un combat intérieur : le bien que j’aime, je ne le fais pas, et le mal que je n’aime pas, je le fais… Pourquoi ? Parce que en réalité je ne suis pas libre ».
Seul Jésus est vraiment libre. Seulement lui peut me libérer : justement par l’action en moi de son Esprit. Pour mieux le comprendre, contemplons Jésus ressuscité. Après sa résurrection, Jésus est entièrement libéré des limites de la vie terrestre. Quand il apparaît aux saintes femmes, aux disciples d’Emmaüs, à Thomas, aux sept disciples auprès du lac de Tibériade, Jésus est rayonnant de paix, de bonté, de douceur, d’humilité. Il est délicat dans sa charité, il est attentif aux autres, il est aimable, il réconforte et il encourage. Voilà l’homme libre, un homme bon, qui aime les autres avec humilité.
La gloire de Jésus ressuscité, rempli de l’Esprit, ne nous brûle pas les yeux. Elle ne nous écrase pas. Elle nous ouvre à un monde nouveau : le monde de la vraie liberté, celle d’aimer le monde d’une bonté sans limites.
En Jésus ressuscité l’Esprit Saint est entièrement libre d’aimer et de rayonner, sans le moindre obstacle. « Là où est l’Esprit du Seigneur (écrit Saint Paul en 2 Cor 3,17) là est la vraie liberté ! » La liberté d’aimer infiniment à la manière de Dieu.
La plus grande réussite de l’Esprit, c’est le Christ Ressuscité devenu lui-même « Esprit qui communique la vie divine » (1 Cor 15,45). Sa plus grande réussite en nous, c’est de nous rendre de plus en plus semblables (conformes) à ce Jésus libéré. En d’autres termes, c’est de nous rendre de plus en plus libres pour rejeter le mal et pour aimer Dieu et nos frères à la manière de Jésus. (2Cor 3,18) Alors comme dit Saint Pierre (1 Pt 4,14) « L’esprit de Gloire repose sur nous ». En voyant en nous l’image de son Fils, le Père peut dire alors à chacun d’entre nous : « Tu es mon Fils : en toi je mets tout mon amour » (Mc 1,10-11).
La veille de sa passion, Jésus priait ainsi : « Père … l’amour que Tu as pour moi, qu’il soit en eux (mes disciples), et moi je serai en eux » (Jn 17,26). Quel est cet Amour qui fait le lien entre le Père, Jésus et nous sinon l’Esprit-Saint lui-même ? Quand l’Esprit est dans les disciples, Jésus est aussi en eux, et ils sont « un ».
L’Esprit-Saint est le lien de l’unité. En Dieu déjà, il est le lien du Père et du Fils. En Jésus il est présent, tout entier, comme il est tout entier en chacun de nous. Il est le même ici et là. C’est cela « l’unité du Saint-Esprit », c’est cela aussi : l’Eglise (Eph 3,4).
Lorsque nous travaillons même humblement, en des petites choses, à unir les membres de l’Église, ou à aider les hommes à s’aimer comme des frères, ou à se réconcilier, nous travaillons dans le sens de l’Esprit, et avec Lui. Détruire cette unité, c’est faire injure à l’Esprit (1Cor 3,16-17). Le Christ par sa Croix, a réconcilié des peuples séparés. Ils sont devenus « Une demeure de Dieu dans l’Esprit » (Eph 2,22) Faire l’unité entre des peuples opposés c’est impossible aux hommes, à cause du péché qui est en nous. Pourtant cette unité nouvelle a été réalisée. Nous avons vu comment, le jour de la Pentecôte, des hommes « venus de toutes les nations » (Actes 1,5) ont été rassemblés par l’Esprit et comment ils ont accueilli le message des Apôtres. Depuis ce jour, nous pouvons tous, en un seul Esprit, nous approcher du Père (Eph 2,18).
Mes frères, mes amis, voici présenté en quelques lignes, le thème qui nous conduira tout au long de cette nouvelle année, mais en vérité aussi tout au long de notre vie « Tu es mon Fils : en toi je mets tout mon amour » (Mc 1,10-11). Comme Marie et les Apôtres réunis en prière dans le Cénacle, dans le Silence, la Prière, la Méditation et la Charité, nous sommes invités à créer les conditions pour que l’Esprit-Saint puisse nous envahir à l’instar de l’eau qui comble la terre assoiffée. Nous devons tout simplement Lui ouvrir la porte de notre cœur et de notre vie, l’aimer et le désirer, l’implorer, nous laisser envahir par sa lumière et lui demander de transformer toute notre existence en lumière, en charité, en Parole, et parvenir à proclamer non pas quelque chose, mais quelqu’un qui nous habite et qui fait partie de notre vie, de nous-même et qui nous conduit à découvrir le grand mystère de l’Amour de Dieu, comment cet Amour est concret et est versé dans nos cœurs. Notre vocation et mission c’est de rendre visible ce merveilleux dessein de Salut de Dieu.
Pour cela, notre communauté tout au long de cette année, accordera une importance capitale au silence, à la prière et privilégiera tous les moments d’écoute de la Parole comme la Lectio-Divina, la méditation, l’oraison et l’Eucharistie afin de faire grandir en nous, le désir et la soif du Saint-Esprit qui nous fait comprendre notre identité et l’Amour avec lequel nous sommes aimés.
Enfin, très chers amis, je voudrais vous rappeler ce qu’un séminariste ne doit jamais oublier dans son parcours, même si certains parmi vous l’ont déjà fixé dans les oreilles et dans le cœur. Au séminaire le protagoniste est et reste toujours Dieu lui-même, car c’est Lui qui nous appelle à travailler dans sa vigne. Ainsi il nous est demandé d’être dociles comme des vases dans la main du potier. Nous devons nous laisser mouler par Dieu à travers les formateurs, nous laisser transformer par Dieu lui-même, nous laisser surprendre et conduire par l’Esprit Saint et sa Parole.
L’étonnant et la joie c’est que, plus nous faisons l’expérience de l’Amour de Dieu dans les sacrements, dans l’accueil de sa Parole et tout ce que le séminaire nous offre pour notre vie spirituelle, plus notre réponse à son appel se renouvelle au fond de nous et nous pousse à ne point rester à un niveau superficiel et statique, mais nous permet d’avancer jour après jour vers la sainteté, à travers une réponse responsable, libre, sincère et généreuse à la suite du Christ.
À cet effet nous sommes tous invités à la vigilance, car plus nous grandissons dans la Foi et le discernement, plus la tentation est grande : c’est l’appel incessant à la conversion. C’est l’expérience qu’ont fait tous les saints et nous aussi, nous pouvons être fidèles à notre vocation, si nous restons attachés au Christ dans une vie de prière, de simplicité, d’intimité avec Lui. Nous devons nous laisser « mouler » et éviter « la philosophie du rabais » qui consiste à se contenter du minimum en ayant comme principe la médiocrité. Nous tous, nous avons d’énormes, d’extraordinaires et merveilleuses capacités et potentialités ; par conséquent nous devons viser le maximum en nous offrant au Seigneur et en Lui accordant toutes nos forces, toute notre énergie.
Permettez-moi enfin de vous rappeler une fois de plus que la vocation est un appel personnel. De ce fait, même si la vie du séminaire se veut communautaire, la réponse à cet appel de Dieu est donnée par chacun de nous. C’est à travers la rencontre avec le Seigneur, dans sa Parole, dans les sacrements, dans les frères et avec l’aide des formateurs que cette réponse prend la forme de la vie de chacun et devient de jour en jour plus concrète et vérifiée. À ce sujet, il est très important de se faire connaître par les formateurs, notamment par le père spirituel tout en sachant que l’un des moyens le plus sûr c’est de les rencontrer et de partager avec eux notre cheminement, ce que nous vivons tous les jours, comment nous le vivons et l’esprit avec lequel nous avançons. Les formateurs sont des frères ainés, ils sont là pour nous aider ; par conséquent il ne faut pas les craindre, il faut plutôt voir en eux des personnes ressources sur qui nous pouvons nous appuyer en cultivant avec eux une relation de confiance et de sincérité.
À tous, je souhaite une fructueuse année de séminaire dans l’esprit d’un engagement renouvelé, d’une charité inventive, d’une foi sans faille et dans l’espérance qui nous fait prier avec la femme samaritaine : « Seigneur, donne-moi de cette eau ». Que Dieu bénisse cette nouvelle année, les formateurs, les séminaristes, et l’Institut tout entier.
Septembre 2023
p. Graziano MICHIELAN
SOUTENANCE PIME 2023
Le mercredi 31 Mai 2023 restera un jour mémorable inscrit dans les archives de l’École Philosophique interne PIME du Séminaire International Vénérable Angelo Ramazzotti de Yaoundé. En effet, en la matinée de ce jour se sont tenues les soutenances des micro-mémoires de fin du premier cycle philosophique de trois étudiants de ladite école. Il s'agit des séminaristes du PIME dont l'un est originaire du Cameroun et deux autres de la Côte d'Ivoire. Il est question entre autres de :
SOUTENANCE PIME 2022
Les 09 et 10 mai 2022 sont deux journées qui resterons gravées en lettres d’or dans les archives de l’Ecole Philosophique interne PIME du Séminaire International Vénérable Angelo Ramazzotti de Yaoundé. En effet, ces deux jours ont été marquées par la soutenance des micro-mémoires de fin du premier cycle philosophique de la première promotion de ladite école. Les candidats étaient au nombre de six, évidemment des séminaristes du PIME provenant, du Cameroun et de la Guinée-Bissau. Il s’agit de :
NOUVEAU SEMINAIRE PIME DE YAOUNDE
Inauguré le 06 mars 2022 par l’archevêque de Yaoundé, son excellence Mgr Jean Mbarga en présence du Supérieur General du PIME en la personne du père Ferruccio Brambillasca et de nombreux d’autres prêtres, religieux, religieuses, laïcs venus de partout, ce joyau architectural est une fierté pour notre famille d’Apôtres le PIME. Ce séminaire qui est dédié à notre fondateur, ce veut un lieu de formation pour les futurs missionnaires, un lieu de rencontre profonde avec le Christ.
CEREMONIES DE LA PROMESSE INITIALE ET DU LECTORAT 2021
Le 23 mai 2021, jour de la Pentecôte, le PIME au Cameroun a célébré la promesse initiale d'agrégation à l'institut et d'admission des candidats au diaconat et au presbytérat, et l'attribution du ministère du lectorat à certains séminaristes. Le rite a eu lieu dans la paroisse Notre Dame de Lourdes de Ntem-A-Si à Yaoundé.
La promesse initiale, émise lors de la messe de Pentecôte par les 3 séminaristes: Gervacio, Rodrigue et N'bali et la remise du lectorat reçue par Arsène, ont été présidées par le Père Danilo Fenaroli, Supérieur régional Cameroun-Tchad et fondateur de Bethléem à Mouda, grand centre d'accueil pour personnes en difficulté et en situation d'urgence physique et alimentaire.
Le Supérieur était accompagné des prêtres du PIME de Yaoundé dont nos trois formateurs de séminaire sans oublier la présence des séminaristes du PIME, le frère Gian-Luigi Taller, les Sœurs de l'Immaculée Conception et une grande foule de chrétiens venus pour l'occasion.
Au cours de l'homélie, le Père Danilo nous a rappelé que la Pentecôte est la fête de la naissance de l'Église. Comme indiqué dans le livre des Actes des Apôtres, le Saint-Esprit se manifeste en créant l'union et la fraternité et est toujours à l'œuvre pour renouveler, rajeunir et guider l'Église.
La diversité ne divise pas mais enrichit. Et quand Dieu nous appelle, nous devons l'écouter et nous lancer dans la Mission confiants en l'Esprit Saint qui en est le protagoniste. Les langues de feu communiquent les enseignements de Jésus de différentes manières aux quatre coins du monde à travers les sept dons et il appartient à chaque chrétien de mettre ses dons au service des autres et de l'Église.
Après l’homélie, les candidats présentés par le Recteur ont exprimé leur «OUI» et se sont engagés dans la formation qui les conduira un jour au sacrement de l’Ordre. Ils ont ainsi été accueillis dans la famille
Il a ensuite recommandé à Gervacio, N'bali et Rodrigue de s'engager avec joie, ardeur et détermination à poursuivre leur formation qui les conduira un jour à émettre la promesse définitive et à s'engager dans le sacerdoce missionnaire dans notre Institut. Quant à Arsène, en lui donnant la Sainte Écriture, il l'a invité à se nourrir et à se laisser former par elle, afin de pouvoir la transmettre et la proclamer avec zèle à travers son témoignage et son annonce explicite.
Le célébrant a donc, en tant que Supérieur, accepté cette promesse avec joie et exultation, rappelant que l'Institut s'est engagé à poursuivre sa formation pour la Mission et que les jeunes ont à leur tour l'engagement de persévérer dans le choix fait.
La célébration du ministère du Lectorat a été une grande joie pour tous car pour la première fois nous avons vécu cet événement dans notre communauté. une belle chanson en langue ewondo exprimait la beauté du moment, il semblait la descente du Saint-Esprit sur l'Église, tout le monde était rempli de joie.
Les mots de remerciement du recteur et d'un représentant de la célébrée ont conclu la célébration. Après le «rite sacré» de la «photo souvenir» devant l'autel, les fidèles ont pris d'assaut les jeunes pour les féliciter et les encourager.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le séminaire pour le déjeuner. Les séminaristes et les pères, portant tous pour la première fois le T-shirt PIME 170e anniversaire, étaient au service des invités. Les pères, les religieuses de l'Immaculée Conception, les parents, les proches des séminaristes de Monza et les pères camerounais PIME en mission, avec les invités de la fête, étaient au nombre d'une centaine de personnes. Sur tous les visages, il y avait une grande joie pour le climat de fraternité et de convivialité. Au fur et à mesure que nous nous entretenions et que nous nous connaissions, une douce musique résonnait dans la pièce. Un repas simple, copieux et succulent de bonne quantité était servi avec de bonnes et vantées boissons pour tous. La journée s'est terminée par le partage du gâteau par le célèbre qui a remercié tous ceux qui ont assisté à la fête.
AchilleTISSEBE
Construction du Séminaire Philosophique Vénérable Angelo Ramazzotti
L'avancement des travaux en images
Mot du Recteur du Séminaire
Frères en Christ, bien-aimés de Dieu, Bonjour. Avant de commencer mon énoncé, je voudrais vous adresser mes salutations les plus cordiales et l’expression de mon plus profond respect à vous tous.
Nous sommes de retour des grandes vacances pour commencer la nouvelle année de séminaire. Dans ce nouveau départ, je vois dans les yeux et les cœurs de tous une très grande joie et beaucoup de bonne volonté, le désir d’exprimer au mieux les talents et les capacités que l’Esprit a mis en nous pour le service de nos frères et de l’humanité toute entière. Sans tarder j’aimerais présenter le thème sur lequel nous allons travailler et qui sera le fil conducteur de cette nouvelle année.
Nous les formateurs, depuis plusieurs mois, nous avons réfléchi sur ce sujet. En effet il doit être « guide et lumière » pour toute la communauté et « le chemin » sur lequel nous devons tous marcher. Notre première orientation était « nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde » pour souligner la particularité de la formation et de notre parcours de disciples missionnaires. Par ailleurs nous avons pensé en cette même lancée à une autre référence biblique « Citoyens du ciel » pour marquer davantage la spécificité de l’itinéraire qui doit nous conduire et le but que nous devons atteindre. En ces derniers jours, l’Esprit Saint nous a davantage éclairés et nous sommes arrivés à comprendre que tout parcourt doit commencer par le début, ainsi le thème de cette année se veut le rocher et le pilier de tout cheminement humain d’abord, communautaire ensuite et enfin spirituel. Dans notre discernement à cet égard, nous sommes de l’avis que le socle et le commencement de tout se trouve dans le passage de l’évangile de Saint Luc 1,38 : « Me voici, je suis la Servante du Seigneur, que ta Parole s’accomplisse en moi. ».
Depuis deux millénaires, matin, midi et soir, trois fois par jour, sonnent les cloches, c’est l’Ave Maria. La salutation de l’Ange marque le commencement le centre et la fin de la journée. L’Angelus et l’Ave Maria font de l’annonciation le récit le plus connu et répété. La vie chrétienne porte dans son cœur et a comme principe et comme but l’Incarnation du Verbe, de la Parole. La vie chrétienne et du séminaire est toute centrée dans ce mystère, c’est une actualisation et une mise à jour du « OUI » ou « Me Voici » qui a attiré Dieu dans le monde.
Marie est le miroir de tout croyant, de tout séminariste et de l’Église entière, ce qui s’est réalisé et accompli en elle doit s’accomplir en chacun de nous et en tous. Il s’agit de l’homme qui accueille et engendre le Verbe / la Parole de qui tout a origine, but et l’accomplissement de toute la création.
La scène du passage qui précède le récit de l’Annonciation, (la péricope de l’annonce de l’ange à Zacharie), se déploie dans le temple. Maintenant tout se passe à la « maison », car finalement Dieu a trouvé une place d’habitation dont le temple est image, reflet et figure. Ce grand et merveilleux Mystère peut être saisi à partir de plusieurs aspects. On peut par exemple considérer Marie comme prototype du croyant, sommet du monde, reste d’Israël, réalisation de la promesse etc. Mais la manière la plus appropriée est celle de se positionner et voir « le mystère » du coté de Dieu. En effet la réponse de Marie à la proposition de devenir la Mère du Sauveur « Me voici, je suis la Servante du Seigneur, que tout se passe en moi selon ta Parole » c’est la rencontre, la collaboration, la disponibilité, l’Amour que Dieu a cherché depuis toute l’éternité, le moment en vue duquel a commencé le temps, couronnement de son rêve d’Amour, prix de son travail, de sa fatigue. Finalement des profondeurs de sa création qui s’est éloignée de Lui, s’élève un « OUI » capable de l’attirer et Lui il vient, il s’unit et s’engage pour toujours.
Quelle joie pour Dieu pouvoir dire « réjouis-toi », en effet l’époux finalement après tant d’attente, trouve l’épouse de son cœur, il est embrassé par celle qu’il aime, il a trouvé une maison où habiter. L’incarnation c’est le commencement des noces entre Dieu et l’humanité, l’Ange c’est la présence même de Dieu dans sa Parole annoncée. C’est pour cela que notre foi dans sa Parole, accueille lui-même et nous unis à Lui. C’est la Noël de Dieu sur la terre et celui de l’homme dans les cieux.
La Parole se fait chair en nous sans jamais nous laisser et l’Ange peut partir l’annoncer à d’autres, jusqu’à ce que le mystère réalisé et accompli en Marie et dans chaque cœur qui accueille sa Parole, se réalise en tous les hommes. Le Salut de chaque homme c’est de devenir comme Marie : dire « OUI » à l’appel d’Amour de Dieu. Donner chair, visibilité dans notre corps et dans notre vie au Verbe Éternel, c’est-à-dire : engendrer dans le monde le Fils, la Parole. Marie à travers son « Oui » réalise le Mystère de la Foi : accepter Dieu pour ce qu’il est, en d’autres mots, dans la Foi elle conçoit l’inconcevable : Dieu lui-même.
C’est pour cette raison que son nom est « rempli de grâce », cela veut dire que pour moi, pour nous aussi, mon nom, notre nom est l’Amour que Dieu a pour moi, pour nous. Nous pouvons aussi constater que Dieu réalise l’impossible en donnant à l’homme son Esprit, de ce fait le nouveau principe de vie et d’action n’est plus « l’homme ancien », mais l’Esprit de Dieu.
Marie se défini « Servante-esclave du Seigneur » pour exprimer sa pleine disponibilité à obéir et faire place à la Parole, à la laisser vivre et grandir en elle jusqu’à ce qu’elle remplisse toute sa vie. Dans son « voici la Servante du Seigneur » il y a le « voici » de Dieu, vrai Serviteur de l’homme. Finalement sa recherche de disponibilité a trouvé réponse, Son Cœur, le cœur de Dieu trouve un « OUI » total. Le « OUI » de la Servante accueille enfin l’éternel « OUI » de Dieu à l’homme. Depuis toujours, depuis l’éternité, Dieu attendait ce moment dans lequel sa créature lui accorde la grâce de lui dire « me voici », de sorte qu’il puisse la remplir de lui-même. Ainsi il s’unit à elle dans une seule chair, c’est l’aujourd’hui du Salut.
Mes frères voici en quelques lignes, indiqué le thème qui nous conduira tout au long de cette année mais en vérité aussi tout au long de notre vie. Comme Marie dans le silence, la prière, la méditation et la charité, nous sommes invités à créer les conditions pour que la Parole puisse nous atteindre, nous visiter, afin que nous puissions Lui ouvrir la porte de notre cœur et de notre vie, l’aimer plus que tout et lui demander de transformer toute notre existence en lumière, en charité en Parole, et parvenir à proclamer non pas quelque chose, mais quelqu’un qui nous habite et qui fait partie de notre vie, de nous- même.
Pour cela notre communauté tout au long de cette année, accorde une importance centrale au silence, à la prière et privilégiera tous les moments d’écoute de la Parole comme la Lectio-Divina, la méditation, l’oraison et l’Eucharistie lieu où la Parole est proclamée.
Enfin très chers amis je voudrais vous rappeler ce qu’un séminariste ne doit jamais oublier dans son parcours, même si d’autres parmi vous l’ont déjà fixé dans les oreilles et dans le cœur. Au séminaire le protagoniste est et reste toujours Dieu lui-même, car c’est Lui qui nous appelle à travailler dans sa vigne. Ainsi il nous est demandé d’être dociles comme des vases dans la main du potier. Nous devons nous laisser mouler par Dieu à travers les formateurs, nous laisser transformer par Dieu lui-même, nous laisser surprendre et conduire par l’Esprit Saint et sa Parole.
L’étonnant et la joie c’est que plus nous faisons l’expérience de l’Amour de Dieu dans les sacrements, dans l’accueil de sa Parole et tout ce que le séminaire nous offre pour notre vie spirituelle, plus notre réponse à son appel se renouvelle au fond de nous et nous pousse à ne point rester à un niveau superficiel et statique mais a avancer jour après jour vers la sainteté à travers une réponse responsable, libre et sincère à la suite du Christ.
A cet effet nous sommes tous invités à la vigilance, car plus nous grandissons dans la Foi et le discernement, plus la tentation est grande : c’est l’appel incessant à la conversion. C’est l’expérience qu’ont fait tous les saints et nous aussi, nous pouvons être fidèles à notre vocation, si nous restons attachés au Christ dans une vie de prière, de simplicité, d’intimité avec Lui. Nous devons nous laisser « mouler » et éviter « la philosophie du rabais » qui consiste à se contenter du minimum en ayant comme principe la médiocrité. Nous tous nous avons d’énormes, d’extraordinaires et merveilleuses capacités et potentialités, par conséquent nous devons viser le maximum en offrant au Seigneur toute nos forces et énergies, tout nous-mêmes.
Enfin je rappelle encore une fois que la vocation est un appel personnel, c’est pourquoi, même si la vie du séminaire se veut communautaire, la réponse à cet appel de Dieu est donnée par chacun de nous. C’est à travers la rencontre avec le Seigneur, dans sa Parole, dans les sacrements dans les frères et avec l’aide des formateurs que cette réponse prend la forme de la vie de chacun et devient de jour en jour plus concrète et vérifiée. A ce sujet il est très important de se faire connaître par les formateurs, notamment par le père spirituel. Tout en sachant que l’un des moyens le plus sûr c’est de les rencontrer et partager avec eux notre cheminement, ce que nous vivons tous les jours, comment nous le vivons et l’esprit avec lequel nous avançons. Les formateurs sont des frères ainés et ils sont là pour nous aider, par conséquent il ne faut pas avoir peur d’eux, mais plutôt les voir comme personnes ressources sur lesquels nous pouvons nous appuyer en cultivant avec eux une relation de confiance et de sincérité.
A tous, je souhaite une fructueuse année de séminaire dans l’esprit d’un engagement renouvelé, d’une charité inventive, d’une foi sans faille et dans l’espérance que de jour en jour se fait davantage certitude que bientôt nous irons déménager au nouveau séminaire à Nkol-Bisson dans la colline dite du Vatican. Signe visible que la transformation et le changement de notre Famille d’Apôtres qui est le PIME n’est plus une simple idée ou utopie mais une réalité. Que Dieu bénisse cette nouvelle année, les formateurs, les séminaristes, le nouveau séminaire en construction et tous ceux qui y travaillent de même que l’Institut tout entier. Octobre 2021
p. Graziano MICHIELAN
L'ANNEE SPIRITUALITE
Qu’est-ce que c’est ?
C’est une période d’expérience spirituelle que le PIME propose à ses étudiants afin qu’ils acquièrent :
a) une expérience et une connaissance en profondeur et systématique de la vie spirituelle ;
b) Une assimilation convaincue des exigences objectives de la vocation missionnaire et presbytérale et de la propre situation intérieure devant l’appel divin et ecclésial ;
c) Une initiation à la vie et à l’esprit de l’Institut, en vue de l’insertion en ce dernier (Documenti Capitolari, 655).
Finalité:
L’Objectif de l’année de spiritualité est d’aider les candidats à faire un discernement systématique sur quelques aspects de la vocation au sacerdoce ministériel et à la mission à travers l’Institut missionnaire PIME. Ces aspects essentiels peuvent être regroupés en quatre points :
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L’appel à la consécration
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L’appel à la consécration à travers la mission
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L’appel à la consécration à travers le sacerdoce
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La réalisation de l’appel à la mission et au sacerdoce dans le PIME, en intériorisant le charisme et la spiritualité.
Puisque « la formation spirituelle est la composante dominante aussi de l’itinéraire formatif qui aboutit à la promesse initiale et au rite d’admission parmi les candidats au diaconat et presbytérat » (Direttorio generale della formazione, aggiornato al 18 febbraio 2015, nr. 2014.), C’est important que tous ceux qui se préparent au sacerdoce ministériel, « après avoir accompli les études philosophiques passent une période intense de vie spirituelle, dans une communauté appropriée de formation de l’Institut érigée pour telle fin. Cette période (une année académique pour tous) reste incorporée à la communauté formative du premier cycle, mais elle a des moments propres et un programme organisé ad hoc ». (Ibidem, N° 206.)
Les candidats missionnaires laïques et presbytes en font ensemble, avec la possibilité que la dernière partie soit diversifiée pour donner une empreinte spécifique à ces deux formes de vocation missionnaire.
L’icône spirituelle de référence de telle période est le Christ Évangélisateur (C16) et toute l’année de spiritualité se propose de structurer un parcours d’identification à Jésus Seigneur qui annonce le Règne de Dieu, instruit une communauté de disciples afin que continuent son œuvre à travers le don de l’Esprit Saint et consigne la propre vie au Père comme sacrifice de salut pour l’humanité.
Du point de vie méthodologique, les candidats seront accompagnés pendant ce parcours d’identification au Christ à travers quelques sessions qui introduisent quelques dynamiques spécifiques de la prière et du discernement spirituel à travers un parcours éducatif qui présente, soit en forme théorique que pratique, quelques formes et modalités de prière typiques de la tradition de la spiritualité chrétienne et du discernement des esprits.
Père Francisco DA SILVA, PIME
soutenance de thèse
Le 6 juillet 2020, le vice-recteur; Père PATIENCE KALKAMA, a soutenu sa thèse de mémoire en master sur le thème: "Pour une dynamique auto-propulsive du développement en Afrique: Une lecture de l'oeuvre sociale de GODFREY NZAMUJO" à l'Université Catholique de l'Afrique Centrale de Yaoundé, en la présence de ses confrères du PIME notamment, P. DANILO FENAROLI( supérieur régional), P. RINO PORCELLATO, P. CHARLES, P. GRAZIANO MICHIELAN, P. GIUSEPPE PARIETTI et certains séminaristes, amis et connaissances. Père PATIENCE KALKAMA a fini sa soutenance de thèse, avec une mention excellente.